23 mai
Au Ravoir, bien nourris par le mâle 6.A, les jeunes grandissent rapidement et, depuis quelques jours, les petites têtes apparaissent de plus en plus souvent au-dessus du rebord du nid. Alors que nous n’en voyions jamais que deux, quelle ne fut pas notre surprise d’en apercevoir une troisième le lundi 22 mai. Panchita et 6.A élèvent donc trois jeunes.
Sur le pylône, malgré les inquiétudes que nous nourrissions quant au succès de la reproduction, à cause des nombreux dérangements entrainant de longues interruptions de couvaison, un jeune est né le dimanche 21 mai ; il sera rapidement suivi de deux autres ! Le dimanche 28 mais, au cours de la becquée, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait trois jeunes sur le nid.
16 mai
Panchita qui couvait depuis le 25 mars a été observée donnant la première becquée le 2 mai, après une période d’incubation qui s’est déroulée sans histoire. La hauteur du nid ne nous a pas encore permis d’estimer la taille de la nichée mais les apports de proies se succèdent régulièrement et tout semble aller pour le mieux.
Sur le pylône, c’est le 12 avril que la couvaison avait débuté et la patience est encore de mise, avant une première éclosion, attendue pour la fin du week-end prochain… Sur ce nid, la couvaison a été régulièrement interrompue, suite à plusieurs dérangements, et on espère que ces interruptions n’auront pas d’impact sur le succès de la reproduction.
Ailleurs, sur les autres nids de la forêt d’Orléans, de Sologne ou sur les pylônes, les couples couvent ou accueillent leurs premiers poussins…
En cette période sensible pour les oiseaux, nous continuons à recommander de ne jamais approcher des nids. Ceux qui veulent observer un couple en cours de reproduction peuvent se rendre à l’étang du Ravoir à Ouzouer-sur-Loire.
6 avril
Lorsque les deux partenaires du couple se connaissent bien, ce qui est le cas de 6.A et de Panchita qui se reproduisent ensemble pour la cinquième année consécutive, il ne faut pas attendre longtemps avant que la femelle commence à pondre.
Le couple s’était reformé le 11 mars et c’est le 25 mars que la couvaison a commencé. Comme les années précédentes, Panchita couvait déjà alors que beaucoup de nids de la forêt d’Orléans n’étaient toujours pas réoccupés.
En ce début avril, d’autres couples ont aussi commencé à pondre – cinq en forêt et quatre sur pylône. Sur celui équipé d’une caméra, le couple est en cours d’installation mais n’a pas encore commencé à pondre.
Nous n’insisterons jamais assez sur l’importance du respect de la quiétude des couples en avril, mai et juin ! Cette période est critique pour eux car les balbuzards sont fortement perturbés par l’approche de promeneurs, photographes ou naturalistes à moins de 300 m de leur nid. Il est donc primordial durant la période de couvaison et d’élevage des jeunes de respecter cette distance de sécurité, sous peine de les voir s’envoler en laissant leur nichée à la merci des prédateurs (corneilles notamment…) ou des intempéries.
Nous comptons sur vous !
Sinon, ailleurs en France, le bilan de la reproduction du balbuzard en 2022 est enfin disponible et fait état de 99 couples reproducteurs (Corse incluse) et de 163 jeunes à l’envol. La Bretagne a rejoint la liste des régions occupées par le Balbuzard pêcheur avec un couple qui a élevé trois jeunes en Ille-et-Vilaine. Dans le Loiret, 28 couples ont été dénombrés et, dans le Loir-et-Cher, 21… L’année 2022 a donc été particulièrement faste pour le balbuzard.
Ravoir
Comme elle nous y a habitués depuis quelques années, c’est la femelle Panchita qui a ouvert la saison : elle est arrivée le 25 février, exactement à la même date qu’en 2022, après seulement deux jours de voyage. Depuis qu’elle s’est installée au Ravoir en 2019 et sachant qu’elle hiverne dans le nord de l’Espagne, son retour est toujours attendu avec impatience et salué avec joie par les naturalistes espagnols qui l’accueillent en hiver dans le delta de l’Eo en Galice.
Dès son arrivée sur le Ravoir, elle a reçu la visite fréquente du mâle d’un nid voisin, qui a montré quelques velléités de s’installer sur le nid… Mais le mâle 6.A est arrivé le 11 mars, le couple Panchita-6.A s’est reformé et les deux oiseaux ont commencé à recharger les nids…
En effet, suite à l’échec de la reproduction en 2021 et 2022, le couple avait construit une nouvelle ébauche dans un pin situé sur la rive nord de l’étang. Depuis lors, à chaque retour de migration, ils rechargent les deux nids, laissant planer une certaine incertitude sur celui qu’ils choisiront in fine. Ces derniers jours, c’est toutefois le nid habituel qui semble avoir la préférence de Panchita…
Les détails de la reproduction sont relatés, quasiment au jour le jour, dans la rubrique de Francis Couton : Suivons ensemble les balbuzards du ravoir. N’hésitez pas à vous y rendre !
Ailleurs en forêt, les oiseaux rentrent au compte-gouttes.
Sologne
Sur le pylône de Sologne, visible ici, le premier oiseau a été aperçu le 17 mars, laissant augurer du retour prochain du couple habituel…