Saison 2025

Ravoir et Sologne

Bienvenue dans la saison 2025

16 juin 2025
Sologne

La caméra qui filmait un nid sur pylône est tombée en panne et n’a pu être réparée avant le retour des oiseaux. Un suivi du sol a cependant permis de constater qu’un couple occupe ce nid depuis le 15 mars. Les deux partenaires sont non bagués, comme ceux qui occupaient ce nid l’an dernier. Le début de ponte et de couvaison a été constaté le 10 avril. Un premier poussin a dû naitre vers le 16 mai et il a été constaté le 10 juin que le couple élève trois jeunes. Une deuxième tentative de réparation de la caméra aura lieu lors du baguage des jeunes à la fin du mois de juin.

 

Ravoir : Changement de femelle mais échec de la reproduction…

Comme l’an dernier, la femelle Panchita a été observée de retour sur le nid visible de l’observatoire le 21 février. Le lendemain, elle a été rejointe par un mâle non bagué avec lequel elle a commencé à s’accoupler et à rénover l’aire.
Comme l’année dernière également, c’est le 14 mars qu’est arrivé de migration le mâle habituel bagué 6∙A, mais il a trouvé le nid vide.

Ça faisait en effet trois jours que Panchita et son partenaire non bagué n’étaient plus visibles sur le Ravoir…
Le 19 mars, une jeune femelle née à Chambord en 2021 (bague orange patte droite gravée LB∙) est venue prendre la place devenue vacante auprès de 6∙A.

Elle a commencé à pondre le 13 avril, mais peut-être à cause d’un manque de maturité, elle nous a paru manquer de constance lors de la couvaison. Elle s’octroyait en effet assez souvent des périodes assez longues hors du nid, tardant aussi parfois à remplacer le mâle qui l’avait relayée. C’est finalement le 26 mai, après une durée anormalement longue de 43 jours de couvaison (37 ou 38 jours en moyenne chez les balbuzards) que nous l’avons observée donnant ses toutes premières becquées à un poussin nouveau-né. Encore vue donnant une becquée le 27 mai au soir, la femelle est restée invisible tout l’après-midi du 29 mai lors de l’accueil du public à l’observatoire. Les causes de cette arrêt brutal de la reproduction survenu entre ces deux observations restent indéterminées. Prédation, dérangement humain prolongé, mort de la nichée affaiblie par une couvaison chaotique peuvent être évoquées…
Comme c’est généralement le cas après un échec de la reproduction, le couple fréquente toujours le site, mais de façon épisodique, et le défend contre d’éventuels congénères intrus. Il faut donc être parfois patient pour observer ces deux rapaces, mais ils devraient rester visibles jusqu’à leur départ en migration en août ou septembre…


Quant à Panchita, c’est avec plaisir que nous avons découvert le 5 mai que c’est elle qui donnait déjà les premières becquées à sa progéniture en compagnie d’un mâle non bagué sur un autre nid situé à quelques kilomètres du Ravoir, et sur lequel elle a remplacé la femelle non baguée qui l’occupait l’an dernier. On ne peut qu’émettre des hypothèses, mais c’est peut-être sur ce nid qu’elle était déjà venue l’an dernier au retour de 6∙A qui avait chassé le mâle non bagué avec lequel elle s’était accouplée depuis presque 3 semaines. Peut-être chassée au retour de la femelle qui l’occupait avant elle, elle était revenue quelques jours plus tard sur le Ravoir. Cette année, le non-retour de cette femelle l’a peut-être incitée à changer de nid et de partenaire. Ce comportement peut surprendre car il est admis que les balbuzards sont généralement attachés à leur territoire habituel de reproduction (Panchita occupait le Ravoir depuis 2019). Mais on sait aussi que c’est avant tout l’instinct de reproduction qui les habite à leur arrivée de migration et que selon les circonstances (non-retour ou retour assez décalé du partenaire habituel, tranquillité d’un site, influence de l’environnement, présence de prédateurs, échec (s) antérieur (s), etc.), et probablement pour certaines raisons qui nous échappent, il arrive qu’ils changent de site et de partenaire. Bien des cas ont déjà été observés en Forêt d’Orléans depuis que les balbuzards l’on recolonisée, et Panchita en est à son quatrième nid depuis qu’elle y est apparue en 2012…

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